Réseaux sociaux : this is the end ?

Réseaux sociaux : this is the end ?

Bon, ça commence à devenir compliqué.

Rester ou non sur les réseaux sociaux.

Trop de réseaux

J'ai une relation love/hate avec les réseaux sociaux.

Le côté love, c'est les liens que j'ai pu tisser, qu'ils soient humains (des amitiés qui se sont créées), ou plus professionnels (galeries, acquéreurs...)

Mais de plus en plus, le côté hate prend le dessus. Et les actualités concernant les raclures de premier ordre que sont Mark Zuckerberg et Elon Musk sont plutôt de nature à amplifier le phénomène. 

Comme tout le monde, je suis présent sur beaucoup de réseaux, voire trop.

  • Facebook,
  • Instagram,
  • LinkedIn,
  • Threads,
  • Bluesky.

Je mets de côté Pinterest, qui n'est pas vraiment un réseau social.

Le cas Twitter

J'ai aussi été jadis sur Twitter, mais je m'en suis enfui il y a plusieurs années, bien avant que l'autre cinglé d'extrême droite ne le rachète. Mais bon, déjà, à l'époque, Twitter était devenu une fosse à purin. Depuis son rachat, ce réseau a juste pris une formidable ampleur pour devenir la fosse septique de tout Internet.

Malgré tout, je suis nostalgique du Twitter du début, quand c'était bon enfant, voire potache.

Y a du réseau ?

J'ai une relation love/hate avec les réseaux, parce que dès qu'un nouveau est créé, je crois que je recherche ce que j'avais avec le Twitter du début.

Et comme dit l'autre, j'ai beau ne m'attendre à rien, je suis quand même à chaque fois déçu.

  • Facebook est devenu l'EPAHD des RS. Il ne s'y passe rien, mon feed est rempli à 95% de trucs dont je me tamponne le fondement.
  • Instagram, déjà que je ne l'aimais pas beaucoup, est depuis longtemps vérolé par les influenceurs à 2 roubles, des vidéos dont la profondeur donne une idée du vide absolu,  ou de gens qui s'inventent des carrières d'humoristes (liste non exhaustive ni contractuelle).
  • Threads reste pour l'instant préservé de la pub, mais c'est un déversoir à ouin-ouin et une usine à post putaclic.
  • Bluesky pourrait être cool car c'est le plus proche du Twitter des début, mais c'est un désert, trop sérieux et un poil politisé.

Le cas LinkedIn

Reste LinkedIn où, pour l'instant, je prends encore du plaisir à parcourir mon feed, une fois purgé de tous les discours de marketeux des enfers et de vendeurs de vent à la con (synonyme : escroc).

L'ambiance est exempte de toxicité et j'y ai de vrais échanges intéressants respectueux. 

J'y fait aussi beaucoup de découvertes, que ce soit dans le domaine artistique, mais pas uniquement. 

Franchement, ça change, et c'est rafraichissant.

Marine - seascape

Le mensonge de la visibilité sur les réseaux

De façon moins philosophique, est-ce que ces réseaux apportent quelque chose à mon activité d'artiste photographe ?

Réponse : non. Ni visibilité, ni clients, ni acquéreurs.

La visibilité des RS est devenue un fantasme…

J'ai mené quelques observations sur mes derniers posts sur Facebook. J'y ai environ 850 abonnés. En moyenne, mes posts sont montrés à 60 à 70 personnes, soit à 8% grand maximum de mon audience.

Sur Instagram, avant que je décide de ne plus rien poster, seulement 15% de mes followers avaient le droit de voir mes photos sur leur fil, soit environ 200 à 250 personnes.

… et n'apporte aucun bénéfice

A défaut de visibilité, vous me direz que cela pourrait peut-être au moins apporter des acquéreurs. Après tout, il vaut mieux 20 clients que 10000 followers inertes.

Eh bien sans surprise, non, les réseaux sociaux ne m'ont quasiment jamais apporté de clients. C'est à peine si cela m'a apporté 10 inscrits à ma newsletter.

Consacrer du temps et de l'énergie pour un résultat aussi faible, ça revient à vider la Méditerranée à la petite cuillère.

la frontière, Brest, Recouvrance, science-fiction

Le coût des réseaux sociaux

OK, vous pourriez me dire que es réseaux sociaux ne m'apportent rien, mais ils ne coûtent rien non plus.

Erreur.

Un vortex de temps

Les réseaux sociaux prennent un temps dingue, invisible pour les spectatrices et spectateurs. Et encore, moi, je fais le minimum, mais pour quelqu'un qui veut réussir à en tirer partie, il faut y consacrer des dizaines d'heures par semaine.

Vous l'avez, vous, ce temps à consacrer à un algorithme ?

Moi, non.

Réseau social = dealer.

Et ce n'est pas fini. Les réseaux sociaux coûtent du temps, mais aussi de l'argent.

C'est la conséquence du manque de visibilité dont je parlais juste au-dessus. Si vous voulez être visible, il faut payer de la pub. C'est aussi simple que ça.

Les réseaux sont des dealers : ils créent un manque pour nous vendre ensuite notre dose.

Mais il faut reconnaitre que ça fonctionne. Les quelques campagnes de publicité que j'ai menées (pour mon ebook par exemple) furent rentables, sans que ce soit extraordinaire.

Pourrissement cérébral

Et attention, vous aussi vous êtes dans le viseur.

Ceux qui vous disent que les réseaux sociaux sont gratuits vous mentent.

Ils vous coûtent du temps de cerveau disponible, et du temps tout court. Mais bon, ça, ça vous appartient, vous faites bien ce que vous voulez.

Mais attention, c'est maintenant prouvé, les réseaux sociaux vous coûtent aussi du cerveau tout court. Non, pas du temps de cerveau, mais bien du vrai cerveau, qui fond sous l'effet de l'utilisation des réseaux. (source).

En simplifiant, plus on utilise les réseaux, plus on devient con, et c'est irréversible.

Alors, s'en aller ou partir des réseaux ?

Je trouve de moins en moins de justifications à rester sur les réseaux sociaux, en tous cas sur ceux cités plus haut.

Les seules raisons qui pourraient me faire rester sont les quelques personnes avec qui j'échangent via ces plateformes, et le côté un peu spontané de feu Twitter ou des stories d'Instagram.

Pour la première raison, il existe pleins d'autres solutions pour me contacter.

Pour la deuxième, on verra si je trouve quelque chose. Sinon, je m'en passerai.

Et je ne tomberai pas dans ce piège : quitter un réseau social pour vite en chercher un nouveau qui m'hébergera.

Bretagne, Brittany, Roscoff, chapelle, abstrait, abstract, impressionniste, evanescence, evanescent

L'heure du grand ménage de printemps

Le moment est donc venu pour moi de faire le ménage.

Et de surtout de me (re)concentrer sur le seul endroit où je peux m'exprimer comme je l'entends, sans contraintes ni algorithme : mon site web perso, et son annexe, ma newsletter.

Je conserve simplement ma présence sur LinkedIn, parce que quand même, c'est cool et agréable.

Si vous me suiviez sur les réseaux Facebook, Instagram, Threads ou Bluesky, je vous encourage très fortement à me rejoindre sur ma newsletter (voir le lien dans l'encadré bleu ci-dessous). A terme, ces comptes vont devenir inertes. Certains resteront alimentés de façon automatique, d'autres vont sûrement disparaître.

Et le temps que je ne dépense pas en futilités sur les réseaux sera bien mieux utilisé, comme par exemple, à déambuler en ville, le soir, ou le long des sentiers côtiers, pour faire les photos qui ont ponctué cet article.

C'est quand même un peu le centre du truc, de faire des photos et de les montrer, non ?

Texte de Emmanuel Munier

Artiste photographe.
Je fais des photos abstraites et impressionnistes. Mes images vous invitent au voyage et à la rêverie.


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