Comme ça, sur un coup de tête.
Je n’ai rien préparé. Mais cette journée pourrie au bureau a suffi pour me convaincre d’aller m’aérer la tête en bord de mer. J’ai cette chance d’avoir l’océan à proximité, ce serait dommage de rester enfermé à ruminer.
Et heureusement, j’ai toujours mon matériel photo avec moi, surtout à cette période de l’année.
Septembre. En plus d’être le mois de mon anniversaire, c’est aussi le mois où les ciels nocturnes offrent des couleurs exceptionnelles, presque inattendues (vous allez voir).
Là où les esprits flottent
Je n’ai rien préparé, mais je sais déjà que j’irai voir cette petite chapelle plein ouest avec vue directe sur l’océan. Ce sera parfait pour évacuer les miasmes de cette journée.
Saint-Samson. J’aime bien ce coin. Non pas que j’aie besoin d’assouvir une soif de religion (loin s’en faut), mais cette chapelle et sa croix donne une ambiance assez mystique et méditative. Et un peu plus bas, une fontaine rappelle que l’esprit celte plane toujours, et que les légendes bretonnes ne sont jamais étrangères à l’atmosphère particulière qui règne en ces lieux.
Ciel clair et bullshit
En parlant d’atmosphère, mais du point de vue météorologique, le ciel est totalement clair. Pas un nuage. Certains diront qu’un ciel sans nuages est fade, qu’il faut « de la matière » pour qu’une photo soit intéressante.
Bullshit.
Heureusement, ça fait longtemps que je me suis libéré de ces « conseils » foireux ou de ces « règles » absurdes, et que je ne photographie que comme j’en ai envie. Et ce soir, il n’y a pas de raison que je change, ciel clair ou non.
Et j’ai eu raison. Mais pas tout de suite.
L’imprévu
J’arrive sur place.
Le soleil décline, mais il est encore là. La lumière typique de la golden hour me permet de constater que je ne suis pas seul. Une voiture est garée juste devant le la chapelle. Elle est bien blanche, de façon à salir irrémédiablement la moindre photo. Tout ce que j’avais préparé dans ma tête se retrouve pulvérisé.
Des images de pneus crevés et de verre brisé me traversent la tête. Je me ressaisis, une voiture épave immobile gâcherait le paysage pour l’éternité (sans compter diverses tracasseries judiciaires). Et bien m’en prend, car le propriétaire du véhicule, une fois sa photo de coucher de soleil prise, décide de profiter d’un autre paysage loin d’ici.
Patience et longueur de temps font toujours plus que force ni que rage
Exit la voiture. Ouf.
Et enfin, les couleurs
Le soleil a disparu derrière l’horizon. La nuit avance. Les couleurs dérivent du jaune orangé vers le violet, le bleu nuit. Je vous avais dit que les couleurs pouvaient être inattendues.
Les choses sérieuses commencent.
Je commence à m’installer. Un autre photographe aussi, d’ailleurs.
J’installe le trépied. Je déclenche assez peu : je crois que j’ai saisi le panorama de la façon que je voulais. Je décroche alors l’appareil du trépied et me lance dans une série d’images plus abstraites.
Je passe évidemment pour un cinglé auprès de l’autre photographe. Il faut dire que ma manière assez spasmodique de prendre des photos peut surprendre, voire affoler. Je lui montre les images obtenues sur l’écran de l’appareil, et il me semble déceler un petit WOW de sa part. Qui sait, j’ai peut-être planté une graine qui germera un jour.
Le résultat de cette séance photo improvisée ?
J’ai pris pas loin de 100 photos. A la fin, je n’en ai gardé que 11, dont surtout ces deux-là. C’est quasiment la même image, prises différemment.
Chacune d’entre elles a sa propre signification pour moi. Mais ce qui compte, c’est ce qu’elles signifient pour vous. En les regardant, elles vous renvoient à votre propre histoire et vos valeurs.
Accrocher l’une de ces photos à vos murs, c’est affirmer ces valeurs. En toute discrétion, certes, mais vous, vous savez bien ce que ces images expriment.
Ces 2 images sont disponibles dans la boutique en cliquant les miniatures ci-dessous.