Je suis entré dans le monde merveilleux des expositions et dans le monde artistique un peu par effraction.

Rien dans mon passé ne semblait me prédestiner à évoluer dans ce milieu (certes, encore très modestement).

Il faut oser, le reste suivra

En 2019, j'ai opéré une bascule dans ma photographie. Suite à un gros trou d'air dans mon inspiration et mon envie, j'ai radicalement changé ma façon de faire. Je me suis créé un style d'images, que vous devez déjà connaître si vous êtes ici. Je ne vais pas vous refaire l'histoire, j'ai déjà tout dit dans cet article.

Mais c'est pas le tout de se faire plaisir en faisant des photos abstraites. Si d'autres personnes peuvent les apprécier, c'est encore mieux. Je me mets alors en quête de l’avis d'un professionnel de la photo et du monde artistique sur mon travail.

Et j’ose pousser la porte d’une galerie à Brest, mon portfolio sous le bras. Mon trouillomètre est à son niveau maximum : c'est la première fois que je vais confronter mon travail à un professionnel (non, les likes sur Instagram ou Facebook ne comptent pas).

Le pied à l'étrier de mes futures expositions

Le galeriste, très sympa,  veut bien me consacrer quelques minutes. Il a pris le temps de regarder avec bienveillance les tirages que j’avais réalisés, et sa conclusion fut « c’est original et très intéressant, et je suis tout à fait disposé à exposer votre travail dans ma galerie ». (Je ne me souviens plus des phrases exactes, mais bon, vous avez l'idée)

Waouh ! Je n’étais pas préparé à cette phrase.

Moi qui ne connaît rien à ce milieu, n’en maîtrise pas les codes, et qui, comme un pirate, entre sans rendez-vous dans une galerie, je suis scotché.

Ma première exposition aura donc eu lieu dans sa galerie photo, en 2022 (le COVID ayant entre temps légèrement foutu le bazar dans les plannings).

Et mieux que ça. Alors que je ne suis qu’un illustre inconnu à l’époque, sans réseau, un tiers de l’expo a trouvé acquéreur. Pour moi, c’était énorme.

C’est ce pied à l’étrier qui m’a donné confiance pour poursuivre cette voie.

L'affiche de ma toute première exposition

Quelques expositions plus tard, et quelques leçons tirées.

Et j'ai poursuivi. Ça fait maintenant environ 2 ans que j'expose mes tableaux. Ça ne me fait pas une expérience de dingue, mais j'ai quand même exposé :

• En galerie photo ;
• En galeries d'art ;
• En festivals et salons photo ;
• mais aussi en restaurant et bars.

Si le cœur vous en dit, vous trouverez toute la liste de mes expositions passées, en cours et à venir dans les actualités.

Grâce à toutes ces expériences, j'ai tiré quelques enseignements.

Entre énorme satisfaction, surprises, déceptions, mais aussi arnaques.

Préparer des expositions, ça bouffe du temps !

• Entre la sélection et la préparation des tirages, la scénographie, l’accrochage, la présence sur place, je passe beaucoup d’heures sur ces projets. Il faut donc caler ça dans l’emploi du temps, surtout quand comme moi on a une vie à côté et un boulot en parallèle.

C'est une foultitude de détails auxquels il faut penser

• Il faut préparer les cartels, la liste des œuvres, la liste des tarifs, une présentation qui sera affichée, les certificats de conformité…
• Mais il faut aussi penser à tout ce qui servira au moment de l'accrochage : la caisse à outils, le niveau à bulle, le mètre, l'escabeau, des crochets et des attaches de rechange, la visseuse…
• N'oublions pas le conditionnement des tableaux pour les transporter sans les endommager : protections contre les rayures, protection des angles, caisses de transport pour bien caler les cadres…

Il faut s’y prendre bien en avance.

• On n’est jamais à l’abri d’un transporteur qui ne livre pas à l’heure, d’un tirage raté qu’il faut recommencer, d’une vitre qui casse le jour de l’accrochage. Le mot d’ordre est donc : anticiper ! C’est toujours plus facile de gérer l’avance que le retard.

Moins, c’est mieux.

• Il ne sert rien de surcharger l’espace pour montrer un maximum d’œuvres. Au contraire, ça rend dilue l’ensemble, et le rend bordélique et moins percutant. Mieux vaut une sélection de photographies resserrée mais qui prend aux tripes.

Parler de son travail au public, répondre aux questions est une source intarissable de satisfaction.

• Même si les questions sont parfois irritantes. Les dialogues noués sont toujours enrichissants.
• J'en dis peu sur les images elles-mêmes, pour vous laisser en parler. Et souvent, ce que mes images vous inspirent est aux antipodes de ce que j'ai dans la tête. Et c'est très bien comme ça, ça prouve que mon but est atteint : vous faire voyage aux confins de votre imagination.

La typologie des visiteurs est très dépendante du lieu d’expositions.

• En galerie : le public n’est pas forcément connaisseur, mais suffisamment curieux et intéressé pour avoir poussé la porte et être entré ;
• En festival : plus grand public, donc il y a un pourcentage non négligeable de personnes qui sont entrés par hasard et (et c’est déjà très bien) ;
• En restaurant/bar/hôtel : le public n’a rien à foutre de vos œuvres. C'est normal, il est là pour manger ou boire un coup, pas pour regarder la déco.

Le public veut parler de ce qu'il a envie d'entendre.

• Lors d’une exposition, quand je discute de mon travail avec un photographe, les questions seront à 95% orientées sur la technique.
• Quand je discute avec n’importe qui d’autre, on parle des œuvres elles-mêmes, de ce qu’elles procurent.

Exposer avec d’autres artistes permet de nouer des contacts et d’agrandir son réseau,

• Et ça, c’est magique. Ça m’a ouvert des portes et de belles opportunités.

Ça attire aussi les gredins qui vendent du rêve mais cherchent surtout à soutirer de l’argent en échange d'expositions.

• La version polie de ces gredins se dit « loueur de cimaises », mais d’autres synonymes sont possibles.

J’ai aussi appris beaucoup sur la viabilité financière des expositions.

• J’en parlerai peut-être dans un prochain article.

Paré pour les prochaines expositions !

Vous connaissez l'adage : soit je gagne, soit j'apprends. Eh bien, je crois qu'à chaque exposition, je fais les 2 à la fois. Et ce qui me booste le plus, ce sont vos regards admiratifs sur les tableaux, et voir dans vos yeux les émotions qu'ils vous procurent.

Vous n'avez pas peut-être pas encore eu l'occasion de voir mes expositions ? Rassurez-vous, je compte bien vous en proposer d'autres. Et comme je m'en voudrais que vous les manquiez, je les annonce dans ma newsletter bien en avance. Remplissez le cadre bleu juste en-dessous et vous pourrez vous préparer à faire ce voyage extraordinaire.